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Méthanisation

Principe

 

En 1776, lors d'une promenade, Alessandro Volta, Physicien-Chimiste, observa que du gaz se libérait d'un marais.
Il étudia ce phénomène, fit des expériences et mit en évidence 
que le "gaz des marais" était inflammable.
En 1787, Antoine Lavoisier, Chimiste, lui donna le nom de
"gas hidrogenium carbonatrum".

Le terme de "méthane" fut proposé en 1865 et ratifié en 1892 lors d'un congrès international de nomenclature chimique.
Le gaz des marais contient une forte proportion de méthane provenant de la décomposition des déchets organiques végétaux des marécages.
La présence de ce gaz fut mise en évidence dans d'autres milieux, dont le fumier, et l'on attribua son origine à l'activité microbienne se développant dans des milieux anaérobies.
Destinée à l'éclairage des rues de la ville, la première installation produisant du méthane voit le jour à Exeter en Grande-Bretagne au début du 20ème siècle.

La production de méthane par l'agriculture ancestrale, les marais et, entre autres, par la décomposition dans les forêts, maintenait l'équilibre nécessaire à une atmosphère filtrant suffisamment les rayons du soleil (indispensable pour éviter la glaciation). 

C’est cet équilibre, actuellement appelé "neutralité carbone" qu'il faut retrouver. Il ne s’agit pas d’émettre seulement zéro CO2, mais d’en produire juste ce qu'il faut pour que le réchauffement climatique ne devienne pas irréversible.

L’élevage ne date pas d'hier et la production de méthane par les fumiers et des lisiers mis au champ (aérobie) est relativement faible.

La méthanisation est un procédé artificiel qui, de par la digestion anaérobie (sans oxygène) de matières organiques, optimise la production de méthane. Mais elle nécessite de chauffer les cuves des digesteurs.

La méthanisation et donc les déchets issus de la biomasse, qu'il viennent de l'agriculture, des ménages, des collectivités ou des entreprises fait l'objet de beaucoup d'efforts des communicants. Le  gaz produit est appelé frauduleusement "biogaz" ou "gaz vert" car il n'a rien de bio ni d'écologique. Il peut être transformé en chaleur, en électricité, être injecté dans le réseau de gaz naturel après épuration ou utilisé en carburant pour véhicules.

 

Pour y voir plus clair, quelques élément à retenir :

  • Le gaz "fossile" EST "naturel", il a été fabriqué par la nature, par des microorganismes, des archées (1), pendant des millénaires. Avant la méthanisation, il était qualifié de "naturel" par GDF. Le gaz fossile EST naturel, alors que le biogaz ne l'est pas puisqu'il nécessite des machineries. 

 

  • Quand on produit du méthane pour l'injection, on commence par produire du "biogaz", qui contient 40 à 55 % de CO2, lequel est rejeté directement dans l'atmosphère.

 

  • Ce méthane, du "bio-CH4", est distribué par GRTGaz et GRDF via leurs réseaux (entraînant des fuites) puis, brûlé (pour le chauffage, etc.), il génère un second rejet dans l'atmosphère car la combustion finale du méthane c’est : CH4 + 2O2 → CO2 + 2H2O. C'est donc une énergie carbonée. 

 

  • La chimie est têtue, le CH4 en combustion produit du CO2 et de la vapeur d'eau qui est aussi un GES (gaz à effet de serre) mais qui disparait très vite. Il n'y a aucune différence entre du CH4 issu du gaz fossile (le gaz naturel) et du CH4 issu de la méthanisation, fut-il qualifié de "biométhane", ce qui est une escroquerie intellectuelle. Le gaz distribué c'est à 97% du méthane (naturel fossile ou de méthanisation), c'est à dire du CH4 que l'on brûle.  

 

  • Le CH4 est également un GES de 28 à 80 fois plus nocif pour le climat que le CO2 s’il est envoyé tel quel dans l'atmosphère (d’où des inquiétudes si il y a des fuites même légères !).

  • Il faut différencier le "biogaz" et le "biométhane".

 

  • Le biogaz est celui qui sort du digesteur, il contient CH4 (60% max.), CO2 (40% typique) et le reste comme NH3, N2, H2S ... On peut brûler le biogaz dans un cogénérateur pour faire de l'électricité et récupérer la chaleur du cogénérateur pour chauffer ce qu'il y a à chauffer. Mais le rendement est médiocre, typique 40%. Si l’on injecte l'électricité sur le réseau EDF c'est encore pire à cause des pertes en ligne. Donc tout devrait être utilisé en circuit court uniquement.

 

  • Le biométhane c’est du biogaz épuré à au moins 95% pour pouvoir être injecté dans le réseau de gaz national ou régional. C'est une étape qui a nécessité l'épuration (induisant un coût financier et énergétique), la compression (le réseau est sous pression) puis l'injection. Le rendement est donc lui aussi médiocre. Si le réseau fuit (GRDF annonce jusqu'à 1%) cette fois on émet du CH4. C'est une horreur climatique.

  • A la fin du process, il reste des résidus appelés digestats utilisés comme fertilisants.


Deux types de déchets sont méthanisables.


Les effluents liquides :

  • les effluents agro-alimentaires,

  • les effluents d'élevage (lisiers),

  • les eaux résiduaires, urbaines ou industrielles,

  • les boues d'épuration.


Les déchets solides organiques :

  • les déchets agricoles : substrats végétaux solides, déjections animales,

  • les déchets collectifs : déchets alimentaires, textiles, déchets verts, emballages, etc....,

  • les déchets industriels : déchets de transformation des industries animales et végétales.

(1) Les archées sont des micro-organismes unicellulaires procaryotes (il n'y a pas de noyau dans la cellule). Leur taille varie entre 0,1 et 15 microns et elles vivent dans à peu près tous les milieux. On trouve des archées dans des milieux extrêmes (anaérobies, à forte salinité, très chauds ou à grande profondeur).

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Ce document téléchargeable est destiné à répertorier les principaux effets négatifs, souvent peu visibles, de la méthanisation.

Il a pour but de faciliter vos interventions lors de réunions avec les populations, les porteurs de projets et les politiques.

Il ne résume bien évidemment pas toutes les nuisances diverses ni tous les effets collatéraux de cette technologie mais ceux-ci sont pour une grande majorité répertoriés sur ce site.

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SuiteMéthanisation

 23 décembre 2022 

Compositions du biogaz.

Le biogaz produit deux fois moins de calories par combustion que le gaz naturel.

Quel intérêt ?

 18 novembre 2022 

Méthanisation : quel bilan entre les disponibilités en biomasse et les besoins ?

Le rapport 2022 de l’observatoire national des ressources en biomasse de FranceAgriMer compare les disponibilités en biomasse avec les besoins de la méthanisation.

Observation de la confédération paysanne des Deux Sèvres :

En résumé, si le développement de la méthanisation industrielle devait se poursuivre sur la même logique, on a en vue :

- des déficits de matière fermentescibles à combler avec des transports inter-régionaux

- idem pour les effluents d'élevage

- de la tension générée sur la ressource en paille avec des flux inter-régionaux couvrant tout juste les besoins en litière

- de la tension sur les coproduits des industries agroalimentaires valorisables en alimentation animale

- une augmentation en vue des cultures dédiées aux méthaniseurs (principales et CIVE)

Il est peut-être encore temps de se poser les bonnes questions non ?

 16 juillet 2022 

Les odeurs des gaz

Le méthane, l'éthane, le butane et le propane n'ont pas d'odeur.

Pour des raisons de sécurité, afin de pouvoir détecter d'éventuelles fuites, ils sont odorisés. Il en va de même pour le gaz fossile (dit naturel) et le méthane produit par méthanisation (dit "bio" gaz).

L'odeur perçue est désagréable et pique la gorge.

Les méthaniseurs

Si une telle odeur est ressentie proche des zones de stockages d'intrants et de digestat, ou bien si la "fuite" pique les yeux et/ou irrite la gorge, on est en présence de sulfure d'hydrogène (H2S).

Les produits de fermentation (ammoniac, hydrogène sulfuré, dioxyde de carbone) sont des facteurs de risques qui nous mettent en danger.

Le sulfure d’hydrogène est un gaz mortel. L’odeur qui en émane équivaut à l’odeur d’œuf pourri, mais à partir de 100 ppm (partie par million), il devient inodore et est d’autant plus dangereux.

 30 mars 2022 

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Avis n° 2022-07 du CSRPN Occitanie en autosaisine relatif au développement de la méthanisation en occitanie.

le CSRPN Occitanie :
. alerte
la puissance publique sur les atteintes possibles à la biodiversité induites par la
méthanisation à la ferme 
. demande la mise en place d’un encadrement strict du développement de la méthanisation en
Occitanie, de même qu’un suivi des installations pendant l’exploitation avec une évaluation externe (autre que l’autoévaluation)
. souhaite que la recherche régionale en agronomie puisse être fortement impliquée dans
l’analyse comparée des apports comme engrais des digestats et des déchets agricoles sous toutes leurs formes
. demande que soient élaborées des chartes visant au maintien ou même à l’amélioration
agronomique des sols selon les différentes situations, pour que soit priorisée la préservation de la biodiversité des sols.
Ces mesures auront des incidences directes sur la qualité des eaux, élément essentiel selon les prévisions de demandes croissantes notamment en lien avec les prévisions liées au changement climatique.

Le Conseil Scientifique Régional du Patrimoine Naturel (CSRPN) est une instance consultative regroupant des spécialistes désignés pour leurs compétences scientifiques (botanique, zoologie, géologie, écologie…), pour les milieux terrestres, aquatiques et marins, dans les domaines de la connaissance, de la conservation et de la gestion du patrimoine naturel régional.

Cette instance est placée auprès du préfet de région et du président du conseil régional.

Les articles L. 411-1-A et R. 411-22 à 30 du Code de l’Environnement précisent les missions, la composition et le fonctionnement des CSRPN

 

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 2 mars 2022 

Digestat :

mirage ou opportunité pour le bio ?

Pour en savoir plus, télécharger et lire attentivement ce dossier sur le digestat pas bio

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 26 février 2022 

A quoi ressemble la méthanisation en Bretagne

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 1 février 2022 

18 janvier 2022.

Devant une salle comble, a eu lieu une réunion d'information citoyenne à Corcoué sur Logne (Loire Atlantique), organisée par le CVMC.

Les participants de cette réunion :

Daniel CHATEIGNER (CSNM)

Bruno CLAVIER (Confédération Paysanne)

Claude NAUD

(Maire de Corcoué sur Logne et Vice président de la comcom Sud Retz Atlantique)

Collectif citoyens de La Limouzinière

CVMC (Collectif Vigilance Méthanisation Corcoué)

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 9 février 2022 

A suivre ?

En Mayenne, un méthaniseur teste un procédé pour éviter le gaspillage de gaz

 30 janvier 2022 

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Digestat pas bio.

Ce document a été adressé aux producteurs de produits bio, confédération paysanne, agence bio, distribution bio, viticulteurs bio, association de consommateurs etc… 

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18 janvier 2022 

Interview de Daniel Chateigner : coordinateur du CSNM (collectif scientifique national méthanisation raisonnable), physicien Professeur des Universités, Université de Caen

Voir la page du CSNM

La méthanisation produit des gaz irritants, toxiques et dangereux.

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Réponses à quelques questions relatives à la méthanisation, l'agriculture

et l'agronomie

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Jusqu’à preuve du contraire, la méthanisation raisonnée est un fantasme

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Confisquer les engrais verts pour la méthanisation agricole prive les sols de nourriture.

Extrait :

"Des sigles qui fleurent bon l’innovation mais qui désignent exactement la même chose. Sauf que la destination de ces végétaux a été complètement déviée : au lieu de nourrir le sol en carbone, ils sont envoyés dans des méthaniseurs pour en faire du biogaz ou gaz vert. Et cette catastrophe écologique va poser un gros problème pour les générations futures, car cette prédation prive le sol du carbone indispensable à sa santé".

De Christophe Gatineau

25 juin 2021

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Formation : indispensable dans toute la France

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Le contexte de la méthanisation

en Bretagne et en France 2021-V

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Voir le journal régional du 18 septembre 2021

avec René Louail,

Marie Pascale Deleume et Daniel Chateigner

(de 12'25" à 20'48")

 

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Méthanisation : faire plus petit, pour voir plus grand

La dérive que nous observons actuellement dans le développement de la méthanisation est un cas d’école de l’absence d’une ligne claire en matière de déploiement des énergies renouvelables dans notre pays

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L'utilisation des digestats en agriculture

Les bonnes pratiques à mettre en œuvre

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L’avis de

Sébastien Almagro

du CSNM (Collectif Scientifique National Méthanisation raisonnable)

Méthanisation : à plein gaz vers l’agriculture industrielle

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La méthanisation

est-elle compatible avec l'agriculture paysanne ?

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